Sept critères de faisabilité pour un projet de certification professionnelle

Sept critères de faisabilité pour un projet de certification professionnelle

Le CPF a créé l’engouement de nombreux organismes qui ont vu l’opportunité de pouvoir faire émarger leurs formations par la Caisse des Dépôts et Consignations. De ce fait, les conditions d’accès à l’enregistrement au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ou au Répertoire Spécifique des Certifications et Habilitations (RS) sont devenues le « Graal » à atteindre pour nombre d’organismes de formation souhaitant devenir certificateurs de leurs propres formations.

L’expérience a montré la difficulté de l’exercice encadré par des règles strictes régies par la norme ISO 17029 imposant des contraintes dont il faut tenir compte avant de se lancer dans la rédaction. Pour rappel, en 2022, 50,23% (41% en 2021) des dossiers ont été acceptés au RNCP, et 18,59% (18% en 2021) au RS.

Crédit photo : Glenn Carstens-Peters

Par conséquent, quels sont les principaux critères qui permettent d’évaluer la faisabilité d’une certification ? Ceux-ci sont au nombre de sept :

  1. L’intérêt de la certification pour le marché de l’emploi doit être démontré. Celui-ci peut être matérialisé par des publications : études, articles de presse spécialisée, par des offres d’emploi, des enquêtes…
  2. La qualité de la valeur d’usage exprimée par des entités utilisatrices : entreprises, personnes physiques ayant obtenu la certification sur une ou plusieurs sessions précédentes, plus éventuellement des soutiens d’institutions : deux promotions à minima sur deux années doivent être analysées pour le RNCP et au moins une expérimentation pour le Répertoire Spécifique
  3. Les objectifs de la certification doivent être déclinés en compétences de la manière suivante : verbe d’action + quoi + comment + pourquoi. Une certification visant des connaissances déconnectées de gestes professionnels ne sera pas recevable. Par exemple, connaître la norme HACCP n’est pas suffisant car l’apprenant devra démontrer son aptitude à la mettre en application
  4. Les compétences à acquérir doivent pouvoir être observables et évaluables par le biais de modalités d’évaluation adaptées : mises en situation professionnelle observée en direct ou en différé, étude de cas, entretiens avec un jury…
  5. La certification des personnes doit passer par un examen, en présence d’un jury habilité par le certificateur. Il doit être fait appel à au moins deux personnes qualifiées n’ayant pas participé au processus de formation conduisant à la certification.  Il faudra s’assurer de l’impartialité et de la posture des jurés. Il est préférable que les membres du jury soient extérieurs à l’organisme certificateur.
  6. A partir des modalités de certification, le certificateur instaure un règlement général d’examen détaillé, précis et sans équivoque sur sa mise en application
  7. Il convient de vérifier si l’activité professionnelle relève ou non d’un champ réglementé auquel cas il conviendra de préciser de quelle manière la réglementation est respectée, ce qui sous-entend le plus souvent de définir en amont des prérequis, des modalités d’acquisition de compétences spécifiques qui garantissent le respect du cadre légal et règlementaire, sans quoi le projet ne sera pas recevable

Alors ? Vous avez un projet de certification professionnelle et vous souhaitez savoir s’il est faisable, et si oui auquel des deux répertoires il convient de l’enregistrer ?

Dans ce cas, Sensus-Actio pourra vous aider à déterminer la faisabilité de votre projet, à titre gracieux et sans aucun engagement de votre part.

Pour des informations plus détaillées, vous trouverez deux documents en libre téléchargement sur le site de France Compétences :

Raymond BANO

À propos de l’auteur

Sensus-Actio-Ingenierie administrator